Eléments de correction

 

Point méthodologique : 

La réponse aux questions managériales doit respecter 3 étapes : 

- le rappel de la théorie et aux auteurs

- l'application de la théorie au cas présenté

- une conclusion

Pour commencer, habituez vous à respecter ces trois étapes en les distinguant clairement sur votre copie. 

1. Montrez que Claire Dupont, tout en développant une logique entrepreneuriale, adopte également une logique managériale.

1. Définition des termes et référence aux auteurs

• Les éléments qui caractérisent un entrepreneur :
  • Un état d’esprit : la volonté d’entreprendre ;
  • Une implication personnelle dans son projet, un investissement moral, matériel et financier important ;
  • Une personnalité marquée par un leadership naturel  ;
  • L’entrepreneur se lance donc dans le processus de création de son entreprise à partir d’une idée innovante ;
  • La prise de risques : le projet peut échouer et ou être modifié, c’est un pari pour l’entrepreneur que de se lancer sur un nouveau secteur d’activité.
  Pour Joseph Aloïs Schumpeter, l’entrepreneur est un innovateur car il lance un produit, ouvre un marché...

• Logique managériale : il s’agit d’une démarche orientée vers le pilotage des ressources, la coordination des équipes et la pérennisation de l’activité. Le manager a différentes missions :

  • Fixer des objectifs ;
  • Organiser, diriger, coordonner ;
  • Gérer des ressources humaines ;
  • Vérifier les résultats et élaborer des actions correctrices.

2. Application au cas GreenFood

Dans notre cas, Claire Dupont incarne une logique entrepreneuriale et managériale.

Logique entrepreneuriale :

• Claire Dupont prend des risques : elle quitte un emploi stable pour fonder GreenFood.

• Elle saisit une opportunité de marché : développement de la demande pour des plats bio, locaux et pratiques.

• Elle innove : service de livraison à vélo, production de plats uniquement avec des ingrédients français et de saison.

• Elle suit ses valeurs : respect de l’environnement, alimentation durable, soutien à l’agriculture locale.

Logique managériale :

• Elle recrute un directeur logistique et un chef de production pour structurer l’activité.

• Elle met en place une chaîne logistique performante avec des partenariats avec des coopératives agricoles.

• Elle développe un réseau de livreurs salariés, formés à l’écoconduite cycliste.

• Elle suit les indicateurs de performance économique, sociale et environnementale de l’entreprise.

3. Conclusion

Claire Dupont démontre ainsi une logique entrepreneuriale par son innovation et sa prise de risque, tout en structurant et pilotant l'entreprise selon une logique managériale — elle combine avec succès les deux approches.

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2. Identifiez les parties prenantes de GreenFood.

1. Définition des termes et référence aux auteurs

• Selon Freeman, les parties prenantes sont des individus ou groupes ayant un intérêt dans l’activité de l’entreprise ou pouvant l’influencer.

• On distingue les parties primaires (directement impliquées dans l’activité) des parties secondaires, plus périphériques, importantes mais qui ne peuvent pas menacer la survie de l’entreprise.

2. Application au cas GreenFood

Dans notre cas, les parties prenantes primaires internes comprennent la fondatrice Claire Dupont et les salariés (cuisiniers et livreurs).

Les parties prenantes primaires externes sont : les clients urbains, les producteurs locaux et les associations d’insertion. Parmi les parties prenantes secondaires, nous trouvons les collectivités locales et associations écologistes qui valorisent l’impact environnemental, et les concurrents présents sur le même segment de marché.

3. Conclusion

GreenFood évolue dans un écosystème riche de parties prenantes internes et externes. Leurs besoins — qualité de service, insertion sociale, respect de l’environnement, viabilité économique — façonnent les décisions stratégiques de l’entreprise.

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3. Caractérisez les finalités de GreenFood et montrez leur complémentarité.

1. Définition des termes et référence aux auteurs

• Une finalité économique vise la rentabilité et la croissance de l’entreprise.

• Une finalité sociale concerne le bien-être, la formation et l'épanouissement des salariés.

• Une finalité sociétale renvoie à l’impact global de l’entreprise sur la société et l’environnement.

Peter Drucker (1909-2005) qui établit une différence entre les objectifs et la finalité, précise que la finalité première d’une entreprise est sociale et sociétale (« L’entreprise vit au sein d’une société et d’une communauté, elle doit donc assumer des responsabilités sociales ») et que son principal objectif est la satisfaction des clients, « c’est le client qui définit le business ».

2. Application au cas GreenFood

Dans notre cas, GreenFood poursuit une finalité économique solide (croissance stable, modèle de livraison rentable). Sa finalité sociale se traduit par l’emploi de livreurs salariés formés et la valorisation du travail en équipe. Sa finalité sociétale se révèle dans la promotion de plats bio et locaux, la réduction des émissions via la livraison à vélo, et le soutien à l’insertion de jeunes.

3. Conclusion

Les finalités économique, sociale et sociétale de GreenFood sont complémentaires : la rentabilité permet les actions sociales et environnementales, qui renforcent la réputation et la fidélité, contribuant ainsi au succès économique.